Par : Ausiàs Cebolla, Marcelo Demarzo, Patricia Martins, Joaquim Soler, Javier Garcia-Campayo
Objectifs Malgré l'utilisation à long terme et l'efficacité prouvée de la méditation et des interventions basées sur la pleine conscience, il y a toujours un manque de données sur les éventuels effets indésirables (EI) de ces pratiques. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'occurrence des effets indésirables chez les pratiquants de la méditation, en tenant compte de facteurs modérateurs tels que le type, la fréquence et la durée des pratiques de méditation.
Méthodes Une enquête en ligne a été élaborée et diffusée sur plusieurs sites Web, tels que des portails de recherche scientifique en espagnol, anglais et portugais, liés à la pleine conscience et à la méditation. Après avoir exclu les personnes qui n'ont pas répondu correctement ou complètement à l'enquête et celles qui avaient moins de deux mois d'expérience de la méditation, 342 personnes au total ont participé à l'étude. Toutefois, seules 87 d'entre elles ont fourni des informations sur les EI.
Résultats La majorité des pratiquants étaient des femmes originaires d'Espagne, mariées et ayant un niveau d'éducation universitaire. Les pratiques étaient plus fréquemment informelles, réalisées quotidiennement et suivies d'une attention focalisée (AF). Parmi les participants, 25,4% ont rapporté des EI, avec une sévérité variant considérablement. Les informations demandées ont indiqué que la plupart des EI étaient transitoires et n'ont pas conduit à l'arrêt de la pratique de la méditation ou à la nécessité d'une assistance médicale. Les EI ont été signalés plus fréquemment en relation avec la pratique individuelle, pendant la méditation d'attention focalisée, et lors d'une pratique de plus de 20 minutes et en solitaire. La pratique de la conscience corporelle était associée aux EI dans une moindre mesure, tandis que l'attention focalisée était davantage associée aux EI.
Conclusions Il s'agit de la première étude multiculturelle à grande échelle sur les EI de la méditation. Malgré ses limites, cette étude suggère que les EI sont prévalents et transitoires et devraient être plus étudiés. Nous recommandons l'utilisation de questionnaires standardisés pour évaluer les EI des pratiques de méditation.
Plus d'info : pone0183137.pdf